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Chapitre 1 : Les jours d’avant

Je ne sais plus vraiment depuis combien de temps tout ça a commencé.

On s’est réveillés un matin, et l’odeur du monde avait déjà changé. Il flottait dans l’air quelque chose d’inquiétant, de trop calme, comme si la planète retenait son souffle. Mais personne n’a rien dit. On est bons pour ça, l’humain : ignorer ce qui dérange.

D’abord, ce furent des « mesures de précaution ». L’armée a débarqué, soi-disant pour "renforcer la sécurité nationale". Des jeeps, des checkpoints, des couvre-feux. On nous disait que c’était temporaire. Mais c’est devenu notre quotidien.

Puis le gouvernement… a disparu.

Pas du jour au lendemain, non. Ils ont commencé à parler à distance, par radio. Une voix synthétique, impersonnelle, relayée depuis une terre lointaine, qu’on appelait "le Conseil". Certains murmuraient que le pouvoir avait été transféré sur une île, perdue au milieu d’un océan qu’on ne voit plus sur les cartes.

Et un jour, plus rien. Les militaires sont partis. Les rues se sont vidées. Les signaux ont cessé. On nous a confinés… puis abandonnés.

Chapitre 2 : Le silence après la chute

La ville s’est lentement désintégrée. Les supermarchés ont été pillés. L’électricité a cessé. Les plus faibles sont tombés les premiers. Et les autres… sont devenus fous.

Mais le plus terrifiant, ce n’était pas l’absence d’ordre. C’était ceux qui revenaient.

Les morts ne restaient plus morts. D’abord lents et désorientés, ils devenaient de plus en plus rapides, de plus en plus féroces. Puis… différents.

Certains avaient des excroissances étranges sur la peau. D’autres semblaient dotés d’une forme d’intelligence… comme s’ils étaient contrôlés.

Chapitre 3 : La Zone 52

Il y avait une rumeur, transmise de bouche en bouche autour des feux de camp, entre les survivants. Un sanctuaire. Un projet gouvernemental secret, nommé la Zone 52.

Un endroit protégé, loin du chaos, où la vie aurait repris. Certains s’y sont risqués.

Tous ont disparu.

Personne ne sait où elle se trouve. Et ceux qui prétendent en connaître l’emplacement… mentent. Ou finissent dévorés avant d’avoir pu s’y rendre.

Chapitre 4 : L’expédition de l’usine

Il y a quelques semaines, on a vu quelque chose de nouveau. Un groupe d’hommes, lourdement armés, s’est introduit dans les ruines de l’ancienne usine pharmaceutique au nord. Ils portaient des combinaisons sombres, des casques sans visage, et des armes au fonctionnement inconnu.

Ils ont sécurisé la zone en quelques heures. Puis, un hélico – jamais vu auparavant – a largué un container métallique noir, haut de deux mètres. On n’a jamais su ce qu’il contenait. Mais à la nuit tombée, la zone a été bouclée… Et ceux qui ont tenté de s’en approcher n’en sont jamais revenus.

Depuis, le secteur est… différent. L’air y est lourd. Les morts s’y rassemblent sans bruit, comme s’ils attendaient un ordre.

Chapitre 5 : L’ombre au-dessus de nos têtes

Depuis peu, des hélicoptères silencieux survolent les terres chaque nuit. Aucun signe distinctif. Aucune radio captée. Juste des engins au design étranger, aux mouvements précis… presque non humains.

Et puis il y a eu la base militaire.

Elle était désertée, depuis des mois. Mais un jour, une équipe est arrivée. Pas des survivants. Pas des pillards.

Des professionnels.

Ils ont nettoyé la zone sans bruit, ont remis le courant, installé des tours de guet. Personne ne sait pourquoi. Mais on sait qu’ils obéissent à un commandant, quelqu’un de très organisé. Ils ne cherchent pas à survivre. Ils exécutent une mission.

Chapitre 6 : Le feu et la pierre

Quelques jours plus tard, une autre cargaison a été transportée par leurs camions, escortée jusqu’à la base. Cette fois, on a vu. Un minerai inconnu, iridescent, changeant de couleur à chaque rayon de soleil. Comme vivant.

Ce minerai… réagit à la chaleur. À l’énergie. Il vibre quand on s’en approche.

On ignore d’où il vient, mais on sait ceci : Ils le protègent plus que leurs propres hommes.

Des rumeurs parlent d’un projet de lancement spatial. Un silo serait en construction, dans une vallée lointaine. Peut-être pour quitter la Terre. Peut-être pour en revenir.

Chapitre 7 : L’étincelle ou l’abîme

Tous les lieux capables de produire des armes artisanales ont été méthodiquement détruits. Forge ? Brûlée. Laboratoire ? Explosé. Plans ? Incendiés.

Ils nous empêchent de nous défendre. Ils veulent contrôler les ressources, l’information, et le feu.

Mais ce minerai… Et si c’était la clé de notre revanche ? Ou celle de notre fin ?

Chapitre 8 : Ce qu’il reste de nous

Aujourd’hui, il ne reste que des cendres, et quelques poches de résistance. Des hommes et des femmes comme moi, brisés, marqués, mais encore debout.

"J’écris ces mots dans l’espoir que quelqu’un les lira. Que quelqu’un comprendra ce qui s’est passé. Pourquoi tout s’est effondré. Pourquoi personne n’est jamais revenu."

Et surtout… Que quelqu’un, quelque part, trouvera la Zone 52.